Mohammed, l’homme !
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Par : Rachid Elmanaoui Responsable de la page française du site Fils de Abdelleh fils de Abd al-Mouttalib, Mohammed est ainsi l’un des petits fils de Hachim, le fondateur du clan Qoraïchite, qui se réclame de Fihr, le ‘qoraich’ (petit requin) et de la grande tribu de Kinanah. De Fihr à Adnan et de Adnan à Ismaïl, la filiation de Mohammed avec Abraham est donc indiscutable. Né à
Né après la mort de son père, celui qui deviendra le Prophète et le Messager est élevé par sa mère, Amina bent Wahb décédé à son tour quand il eut six ans. Orphelin donc de père et de mère, il est pris en charge par son grand-père Abd al-Mouttalib puis, à la mort de celui-ci, deux ans plus ans tard, par son oncle Abu Talib (père de Ali, quatrième Calife). D’abord pâtre, il ne tarda pas à devenir caravanier, profession dans laquelle, bien qu’encore tout jeune, il acquiert néanmoins l’épithète de ‘al-Amine’, c’est à dire ‘celui qui est digne de confiance’. Sa rigueur et sa vigilance à préserver les intérêts de ceux qui lui confiaient leurs marchandises ne tardèrent pas à lui attirer la considération et l’estime de sa communauté. Maître caravanier d’une riche mecquoise, Khadija bent Khouaylid, il réussit à lui faire fructifier ses affaires par le commerce avec De sa prime enfance jusqu’à l’age où il reçut l’ordre d’annoncer le Message, Mohammed ne cessa jamais de se distinguer par sa rectitude dans une société pourtant à l’affût des faux pas, mais qui ne put en aucune circonstance le prendre en défaut. Ses biographes sont unanimes pour souligner qu’il fut connu dans sa jeunesse par son tempérament sage et équilibré, ne s’adonnait à aucune des débauches que les jeunes de Les qualités de sincérité, de probité, de loyauté et de retenue, qui étaient les siennes, lui ont valu l’estime et la considération de tous les membres de sa communauté mecquoise et de ses dirigeant. Peu à peu, on avait pris l’habitude d’accompagner son nom, outre de l’épithète ‘al-Amine’ qui signifie comme nous l’avons vu, ‘celui qui est digne de confiance’, du qualificatif ‘as-Sadiq’ qui signifie ‘le sincère’. D’autre fois, on l’appelait tout simplement ‘Ahmed’, c’est à dire ‘le plus digne de louange’. Un événement survenu à De même, lorsqu’il commença à prêcher l’Islam, il continua à se comporter avec la même sincérité et la même modestie qu’auparavant. Ceux qui s’étaient mis à le combattre à Après l’exil (l’Hégire) à Médine, et bien que la persécution à l’encontre de ses compagnons fût moins forte dans cette ville qu’à En tout état de cause, il est indubitable que ce qui caractérisait le plus la personnalité du Prophète, était son humanité, avec tout ce que ce mot peut comporter de réflexes, instincts, sentiments, comportements etc… C’est un trait qui est mis en évidence par le Coran, et il est requis du Prophète, de « l’Envoyé qui se nourrit d’aliments et qui fréquente les marchés », de rappeler à tout le monde sa réalité humaine : « Dis : « je ne suis rien qu’un mortel comme vous » ». ( Dans cet esprit, l’Envoyé de Dieu a toujours insisté auprès de ses disciples pour qu’ils ne lui attribuent aucune qualité surnaturelle. Il ne cessait de leur répéter : « Ne me flattez pas comme les Chrétiens ont flattés Jésus, fils de Marie. Je ne suis que le Serviteur de Dieu et son Envoyé. Appelez-moi donc Serviteur de Dieu et son Envoyé ». Ainsi écartait-il de sa personne toute allusion à la divinisation ou à la sanctification, se contentant d’une part, de sa qualité de Serviteur qui est une qualité partagée par tous les croyants, et se limitant, d’autre part, à son rôle de Messager auquel correspond sa mission. Il soulignait toujours que, comme tout un chacun, il « jeûne et se restaure ; veille une partie de la nuit pour la prière et s’endort, se marie et se parfume ». Enfin, selon son compagnon Ibn Massoud, il aurait un jour reçu un homme qui se mit à trembler devant lui d’émotion. Le Prophète s’empressa alors de lui dire : « Calme-toi, je ne suis pas un Roi ; je ne suis que le fils d’une femme qui mangeait de la viande séchée ».
D’après le livre « Pour mieux comprendre l’Islam » de Abdelhadi Boutaleb ; Afrique Orient 2005. Avec quelques modifications.
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